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2017/03/31

Floraisons printanières


Deux photos, prises sur le Caroux, reçues hier pour identification de mon amie FL.

Identification, moi  ?

Avec l'aide d'une vraie botaniste, j'ai le plaisir de vous présenter l'érythrone dent-de-chien (Erythronium dens-canis).

Joli, non ?
Et j'ai recommencé pour quelques jours un peu de garden sitting. C'est très agréable, le jardin de ma voisine est tout fleuri. Et après quelques jours de chaleur, on attend la pluie (et l'orage, je le crains).

Ici, tulipes botaniques diverses - la jacinthe aussi est botanique, mais j'ai oublié le nom.


2017/03/28

Un prédateur pour la pyrale ?

La photo est vraiment nulle, mais c'est trop important pour la science !

Ce n'est certes pas le lézard géant de La Gomera (de toutes façons, il est vegan), mais un tout jeune lézard des murailles (Podarcis muralis) qui a attrapé une belle chenille de pyrale du buis et qui, malgré tous ses tortillements et tentatives de fuite, a réussi à la manger !
J'espère qu'il y prendra goût, et qu'il pourra inviter sa famille et tous ses amis au festin...


A quelques mètres, ce couple de lézards verts (sans doute Lacerta bilineata) a pour l'heure d'autres préoccupations que les chenilles : en haut, le mâle suit la femelle, beaucoup plus grande;  en bas le mâle, avec sa belle gorge bleue.

P.S. Avec la douceur, les animaux à sang froid se régalent. 
Cet après-midi, au potager, j'ai trouvé sous le paillage un énorme crapaud. Il a eu de la chance de ne pas prendre par accident un coup de binette, et il s'est juste déplacé, très lentement, sous une touffe d'herbe à côté.




2017/03/23

Rando et préhistoire

Mardi, notre sentier de randonnée a partiellement longé et croisé plusieurs fois, autour de Bruniquel, le PR9, ou "Circuit des Rennes", qui évoque toutes les périodes des habitats préhistoriques de la vallée de l'Aveyron depuis Neandertal

Ici, un des dolmens du Pech, vers 2500 ans avant le présent. Il manque la dalle supérieure.


Sous le château de Bruniquel, évocation des divers abris sous roche du Magdalénien.
On ne visite pas, des panneaux explicatifs seulement.

Il y a une fiche qui explique "le circuit des rennes" à l'office de tourisme, ou sur le site de la communauté de communes, et l'idéal est sans doute de faire cette rando quand le château est ouvert - en fait, il y a deux châteaux à Bruniquel, deux salles du "Château jeune" sont dédiées à la préhistoire dans la vallée de l'Aveyron.
Et le village médiéval de Bruniquel mérite bien, lui aussi, une visite !

Dans la vallée, des moulins, et encore un pigeonnier sur pilotis.

2017/03/20

Manger à La Gomera

Le plat (pré)historique, d'avant la conquête espagnole, c'est le gofio, une farine de céréale(s) grillée(s). Souvent dans un petit bol sur la table, un peu comme le parmesan.

Les plats sont agrémentés au gré de chacun de sauce froide plus ou moins épicée, le mojo, rouge ou vert, dans un bol sur la table... non, ce  n'est pas le papa du mojito !


Comme les Canaries servaient d'escale vers les Amériques, les pommes de terre et le maïs y ont été cultivés et adoptés très tôt, dès le XVI ème siècle.

A chaque dîner dans notre petit hôtel de campagne, à Las Hayas, un plat de "pommes de terre ridées", cuites à l'eau salée, (papas arrugadas) est posé sur la table, quel que soit le menu.
Recette de la cuisinière (je n'ai pas encore essayé) : Saler l'eau avec 1/4 du poids des pommes de terre en  sel (ex: 250 g de sel pour un kg). Quand c'est cuit, on jette l'eau et on fait "sécher" les pommes de terre dans la casserole. Il y a comme une poudre de sel dessus.

2017/03/18

La Gomera : des palmiers, des dattes et du miel

A mi-chemin entre l'étage climatique de la laurisylve et le niveau de la mer, les palmiers marquent le paysage. Il y a Phoenix canariensis, le palmier indigène des Canaries, et, puisqu'on n'est pas si loin du Maroc, le palmier dattier, Phoenix dactylifera.

 Ils se ressemblent beaucoup et ne sont pas si faciles à différencier de loin. En plus, ils peuvent s'hybrider... Les dattes produites par le palmier des Canaries sont trop petites pour être comestibles.
En regardant de plus près, certains palmiers sont munis de "marches", en bois ou en métal, et on voit quelquefois un seau en haut de la couronne de feuilles. On récolte la sève des palmiers des Canaries, appelée guarapo, on la fait cuire pour la concentrer en sucres, et ça donne du "miel de palme"... une sorte de sirop en fait, rien à voir avec les abeilles ! Mais on l'utilise comme du miel, sur les desserts par exemple, et c'est très bon !


Je sais, sur un plan strictement botanique, les palmiers (famille des Arecaceae) ne sont pas des arbres, mais des plantes monocotylédones... dont le "tronc" est en fait un stipe. On retrouve d'ailleurs, sur cette fiche Wikipedia, les bananiers, les yuccas, les palmiers... et les dragonniers !

(D'autres palmiers au nord de l'Uruguay ici).

2017/03/17

Le Lézard Géant de La Gomera

 On ne le connaissait que sous forme de fossiles, et on ne l'a découvert vivant qu'en 1999, dans des hautes falaises en bord de mer sur la commune de Valle Gran Rey, à l'ouest de La Gomera. Reconnaissable à sa gorge blanche, Gallotia bravoana  pouvait mesurer jusqu'à 1,20m.
C'est un lézard principalement herbivore, qui semble apprécier particulièrement la Psoralée bitumineuse !
Là, pour être honnête, c'est juste la photo d'un poster.
Il en reste très peu dans la nature, et près de son habitat naturel il y a un centre de conservation qu'on a pu visiter, avec des couveuses pour les oeufs et des cages d'élevage pour les jeunes en vue de leur réintroduction. Ils sont nourris de plantes locales - et de petits morceaux de légumes.
Autres infos en espagnol sur le site de l'administration (Cabildo de La Gomera).
D'autres îles des Canaries ont aussi leur(s) lézard(s) endémique(s), voir cet article sur la biodiversité dans les îles Canaries.

La Gomera, botanique, 3

 En fait, j'ai pris cette photo sur un terrain vague près de l'hôtel le premier jour à Buzanada, sur l'île de Tenerife (mais il y en a plein à la Gomera).
Cette plante spectaculaire, jusqu'à 1,50 m je pense, est une sorte de séneçon endémique des Canaries: Senecio kleinia, ou Kleinia neriifolia (à feuilles de laurier-rose). Une Astéracée.
J'ai fait des photos, une petite aquarelle... et je me suis étalée en redescendant (une paume râpée). La botanique est un sport dangereux !
 J'aime bien les cicatrices foliaires sur le "tronc". Elle pousse vraiment n'importe où, ici dans des rochers au sud de la Gomera.
J'en ai ramené des tronçons cassés, que j'essaie de faire raciner dans l'eau, ça semble pouvoir se cultiver.
Ferula linkii, une autre endémique des Canaries, près de Las Hayas. Moins haute que la nôtre, avec des inflorescence plus rondes.
A moins qu'il ne s'agisse de Todaroa montana ?
Mes notes de terrain ne sont pas toujours très claires :-(
 Sur mon carnet, j'ai écrit:  les deux noms, endémique, Apiacée, ressemble à la férule, et fait un petit croquis.

2017/03/15

Reliures, notes


Quand on ne peut pas prendre de photos, c'est notes et petits dessins !

Les numéros correspondent à l'ordre de présentation des reliures. Inutile de dire que je n'ai pas pu tout noter, et il y a probablement des erreurs et oublis. 
Par exemple, les couvrures à la Grolier sont polychromes, à décors d'entrelacs géométriques, et on ne le voit pas...
On a fini avec des livres d'artistes ou livres-objets du 20ème siècle.

Pour en savoir plus, petite histoire de la reliure en occident dans les documents pédagogiques de la BNF.

2017/03/14

Toulouse, reliures et musée des Augustins

 Le Musée des Augustins, il faut prévoir de lui consacrer pas mal de temps: les bâtiments sont grands avec des collections de sculptures romanes et gothiques, des salons de peintures (XVème au XXème), et une exposition temporaire. Une après-midi, ça paraît court !

En ce moment, jusqu'au 17 avril, c'est Fenêtres sur cours. Davantage des cours que des fenêtres.
 Le jardin du cloître, réaménagé dans les années 1990 à partir de plans d'inspiration médiévale.
La (très belle) statue polychrome de Notre Dame de Grasse, vers 1450 et son "livre de ceinture" . Pour ce type de reliure, on parle aussi de reliure à l'aumônière.

On a aussi eu droit à la découverte privée de certaines des reliures remarquables de la Bibliothèque d'Etude et du Patrimoine. Mais pas de les photographier !

2017/03/10

Travaux


 Ni très ronde ni bien équilibrée, voici ma première corbeille !

Réalisée hier,  avec de l' beaucoup d'aide, au club des jardinier(e)s, une initiation à la vannerie  par quelques membres d'un club de vannerie de Montalzat. 2h30 environ.

C'est de la vannerie -très- sauvage : structure en osier, avec en plus de l'osier, de la clématite sauvage, du lierre, du jasmin d'hiver, des feuilles d'iris et de graminées, du papyrus du Nil, mais aussi des fleurs sèches d'acanthe (écrabouillées ou disparues)... et, retour des Canaries oblige, des restes d' inflorescences sèches de dragonnier (le truc orange qui dépasse en haut sur la première photo).

Maintenant, séchage (pour essayer de corriger un peu les défauts) et ensuite, éventuellement remplissage des "trous".

Beaucoup moins pro, évidemment, que ces carnets réalisés, en linogravure je crois,  par ao à Colonia del Sacramento (Uruguay), les poissons sont de vrais poissons du Rio de la Plata.
Centre historique de Colonia au patrimoine de l'Unesco.

2017/03/09

La Gomera, botanique, 2

Le genre Aeonium (Crassulaceae) est très présent aux Canaries - et pas facile à identifier !
Ici, il s'agit sans doute d'Aeonium decorum, endémique de la Gomera. Feuilles à bord rougeâtre, à fleurs roses.

Les autres, à vrai dire je ne sais pas trop desquels il s'agit !
Lui, c'est un Greenovia, peut-être Greenovia aurea ?
D'après Wikipedia, le genre Greenovia a récemment été fusionné avec Aeonium. Il s'agit de plantes monocarpiques, qui ne fleurissent et ne fructifient qu'une fois avant de mourir.

2017/03/08

Photo : Anne-Christine Poujoulat, AFP.

La Gomera, botanique, 1


 C'était donc un voyage botanique, avec le guide Pascal Jarige.
J'ai fait pas mal de photos, et pris des tas de notes avec des noms latins dans tous les sens, mais je ne vous montrerai évidemment que quelques plantes.
Voici Sonchus congestus, une sorte de pissenlit géant (1m, 1,50m quand même) qu'on trouve couramment, surtout dans les endroits un peu humides.
Plus bas et plus près de la mer, le paysage est dominé par des euphorbes en buissons, en particulier Euphorbia balsamifera (au feuillage plus glauque) et Euphorbia broussonetii (ou Lamarckii), plus verte.
Les Opuntia et leurs raquettes viennent des Amériques.
Il y a aussi, sur les rochers chauds, la cactiforme Euphorbia canariensis, mais à La Gomera on n'en a vu qu'une fois (elle semble plus commune à Tenerife). 
D'autres euphorbes cactiformes, souvent originaires d'Afrique du Sud, ont été introduites.

Dans la laurisylve, des orties arbustives, certaines à fleurs blanches, d'autres à fleurs rouges. Je cherche encore le nom latin... et non, je n'ai pas touché !

Je reviendrai sur la botanique, mais voici déjà quelques plantes des Canaries.

2017/03/04

Tenerife

Un jour entre le bateau de la Gomera et l'avion pour Toulouse de demain.
Escapade à trois vers Santa Cruz de Tenerife, une heure de bus, sur la côte Nord-Est.

Bus aller bondé pour cause de Carnaval.

Merci Telerama d'avoir fait une double page sur Tenerife cette semaine ! Même si on ne peut pas la lire en entier sur le net, superbe image de dragonnier (Dracaena draco), qu'on retrouve aussi sur la fiche Wikipedia du dragonnier des Canaries.

On a donc visité le TEA (Tenerife espacios de las artes), architectes Herzog et de Meuron, aussi bibliothèque, vu une expo d'Oscar Dominguez, un peintre espagnol originaire de l'île, d'abord surréaliste puis plutôt proche de Picasso, ses œuvres pendant son séjour en Tchécoslovaquie (1946-49), et des tas d'installations contemporaines.
Tableau d'Oscar Dominguez, 1949, El frutero come frutas.


Et voici, par une fenêtre du Musee, l'église de la Concepcion, de style mudéjar.
Mais impossible de la visiter, de voir le plafond de l'autel, le retable rehausse d'argent du Mexique et la croix plantée par les conquistadors à leur arrivée, en 1496 (citations de Télérama): elle est fermée car tout le centre de Santa Cruz est en plein carnaval, avec des milliers de gens déguisés et une sacrée ambiance !

Désolée, quand on blogue sur tablette, impossible de contrôler la mise en page et les photos vont n'importe où !
P.S. J'ai rajouté quelques liens sur mes messages canariens, ne pas hésiter à revenir en arrière, et enfin remis les photos à leur place...



2017/03/03

La Gomera, 2

Pour les lecteurs botanistes, Echium acanthocarpum, 1,50 m de haut, endémique de la Gomera.
La laurisylve (monteverde en espagnol) dans le parc national de Garajonay. C'est une forêt relique du tertiaire. Très humide et sombre !
Site du parc ici.

Église et place de Chipude, où on loge, hier soir vers 19h. Venteux et humide aussi.
Aujourd'hui, vers le sud, venteux mais ensoleillé.
Un dragonnier remarquable, 400 ans. La barrière, c'est pour qu'on ne prélève pas sa sève, rouge, "le sang du dragon", aux multiples vertus...